samedi 9 août 2014

C'est samedi...

... jour de marché à Saint Laurent du Maroni.
Et donc comme tous les samedis (et mercredi), comme en métropole, Mawie-Théwèse va au marché local aux couleurs locales.

Aujourd'hui, il y avait foison de fruits du dragon, d'ananas et de noix de coco, au milieu de légumes locaux dont pour certains d'entre eux, je ne soupçonnais pas l'existence!

Regardez toutes ces couleurs!

Des dachines, une racine comme on en trouve tout un tas ici. Les locaux les cuisine bouilli, ils font tout bouillir ici! moi, je les fait en frite ou en chips, les enfants en redemandent!

Du giraumont, une courge très douce et très goûteuse, délicieuse en gratin ou dans le curry de légumes. Par contre en 1er plan, ce sont des concombres amers... on m'a expliqué comment les préparé. J'ai compris que c'était imangeable si je ne levais pas l'amertume en le mettant dans le vinaigre... pas eux le courage d'essayer pour le moment!

Des chous, plein de choux!


Des christophines.

Des litchis à poils! délicieux.

Des pommes d'amour... joli nom, non? mais pas bon! dommage car à l’œil, ça donne très envie.

Je n'ai pas encore découvert ce que sont des sortes de haricots géants à frou frou... ce sera l'objet d'une des mes prochaines séances marché.

Du poivre frais, un délice!


Avant de me jeter dans l'inconnu, je demande ce que c'est comme légume. On me donne un nom qui ne m'en apprend rien de plus et que je vais mettre quelque temps à retenir.
Alors je demande comment ça se cuisine et c'est là que les choses se compliquent (car oui, jusqu'à présent, les choses étaient d'une grande simplicité) car la personne qui me répond est la plupart du temps Mhong (tribu originaire du Laos sur laquelle je ferai surement un article plus tard car leur histoire à l'air intéressante) et parle très peu français.

Exemple: les feuilles de tayo
Je pose ma fameuse question.
La veille dame appelle dans sa langue une dame moins vieille qui me répond très aimablement et voilà ce que j'arrive à comprendre: coupe - cuit - épinard (mon homme aussi comprend épinard, il fait alors de suite la tête car il n'est pas friand d'épinards, mais alors vraiment pas! alors qu'il, mangerai tout et n'importe quoi!  SAUF des épinards!)
Bon.... Me voilà avec mes feuilles sous le bras (à gauche sur la photo)


Alors Mawie-Théwèse les a coupé comme des épinards et les a réduites à la poêle avec un peu d'huile comme des épinards. Résultat: un délice (rien à voir avec les épinards)

dimanche 3 août 2014

Tout vient à point à qui sait attendre.

Et vous avez été bien patients, je n'ai même pas entendu râler... alors voilà, je vous présente agouti:



C'est une gros rongeur au caractère bien trempé qui hante la jungle environnante. Il en sort le matin tôt et au couché du soleil pour venir se nourrir des fruits et légumes que nous lui déposons.


Et quand il mange, il est trop mignon. Il se sert de ses petites mains. Aussi c'est notre spectacle du soir: regarder les agoutis manger. Depuis qu'on les nourri, on commence à connaitre leur gout. Ainsi je sais qu'ils préfèrent la papaye ou l'ananas, mais que je peux me garder mes peaux de bananes!




Ah, et à ce qu'il parait, ça se mange, mais je n'en dirai pas plus!

mardi 29 juillet 2014

Promener son chien en laisse

Il m'arrive régulièrement de croiser des guyanais se déplaçant nonchalamment le long des routes accompagné d'une petite cage dans laquelle se trouve un oiseau dans ce genre:






Je les vois également leur parler, les observer avec une grande attention.
J'en croise également au marché, déambulant entre les étals avec leur oiseau en cage.

"Ils promènent leur oiseau" m'explique Mickaël.

Perplexité.

Là, ce n'est pas de la rigolade mes amis. Les oiseaux, ici, c'est du sérieux. Il existe des concours de chant d'oiseau dont je ne connais pas le principe. Ce qui est sûr par contre est la valeur pécuniaire que peuvent avoir les meilleurs oiseaux.
Mais pour qu'un oiseau chante le mieux possible, il faut qu'il se sente bien.
Alors les voilà qu'ils promènent leur oiseau en cage, comme nous nous promenons nos chiens en laisse.

lundi 28 juillet 2014

Histoire de mouche

Jusqu'à il y a peu (exactement 2 semaines et demi), dans mon esprit de métropolitaine, une mouche = une mouche.
Simple, pas d'erreur possible.

Depuis peu (2 semaine et demi pour ceux qui ont du mal à suivre), une mouche = ?

Explications:

Je mets les restes des fruits et légumes au fond du jardin jungle pour les Agoutis (les quoi? je vous les présenterai plus tard, ptit peu de patience, on est sous les tropiques ici!).
Mickael m'appelle: "Viens voir les mouches-miel!"
Je cherche la mouche mais je ne vois qu'une sorte de petite guêpe noire avec les pattes de derrières plus longues que les autres qui se régale des fruits.
Ainsi mouche-miel = guêpe qui pique

Au fond du jardin jungle, il y a des bambous. Pas le petit bambou dont on a l'habitude, non, THE bambou qu'on voit pousser à vue d’œil (petit rappel pour ceux qui ne me connaissent pas: je suis née à Marseille). En plus d'être sacrément envahissants, ils nous empêchent régulièrement d'observer les agoutis (encore eux, encore ptit peu de patience...). Goutte d'eau qui fait déborder le vase de l'homme qui prend son coupe-coupe.
" Attention, ne venez pas vous promener près des bambous coupés, il y a un nid de mouche-feu" nous dit Mickael.



Ainsi mouche-feu = guêpe qui pique (et quand ça te pique, ça brûle!)

dimanche 27 juillet 2014

La bonne couleur

Dimanche dernier, il faisait beau (je vous entends penser d'ici, alors non il ne fait pas toujours beau!) et chaud (ok, sans commentaire...).

Direction la plage.

Enfants, cannes à pêche et pique-nique dans la voiture, nous voilà en route pour la plage d'Awala Yalimapo, plage très connue car c'est là que viennent chaque année pondre les tortues luth notamment, comme celle là:



Pique-nique pour commencer.





Puis baignade



Pêche




Mawie-Théwèse étant d'un courage sans faille, elle reste sur la plage à surveiller les autres dans l'eau dans laquelle on ne voit pas ses pieds (une sorte de sacrifice....)
J'ai eu de l'aide:


Au final, je me suis retrouvée avec la bonne couleur!!!



Aïe





jeudi 17 juillet 2014

Vieil adage guyanais


"Quand tu pars à la cueillette d'ananas, regarde où tu mets tes pieds.







Heureusement, il y a une happy end!



NB: c'est une Mawie-Théwèse mort-de rire derrière l'objectif.

mercredi 16 juillet 2014

Koh-Lanta

Je n'étais pas encore Mawie-Théwèse à l'époque. Je me revois confortablement assise dans mon canapé, regardant de braves gens en baver. Je regardais alors Kho-Lanta.
Il arrivait que ces pauvres gens manquent de nourriture.
Du haut de mon canapé Ikéa, je me faisais la réflexion qu'avec tous les cocotiers qui les entouraient, faire croire aux crédules téléspectateurs à la cruauté de la famine ne semblait pas crédible.

Et voilà Mawie-Théwèse, et ses cocotiers dans le jardin.
PAF!! une noix de coco tombe.
Hummm

J'assiste alors psychologiquement mon homme dans le dépeçage de ce magnifique don de la nature (en prenant des photos, ben quoi?!)






Le voilà qui prend le coupe-coupe et en donne de grand coups au fruit, qui encaisse sans broncher!
Ben oui, l'air de rien, c'est coriace...

10 mn et une bonne suée plus tard, voilà la noix... une fois vidée de son eau de coco, elle est jetée violemment au sol laissant apparaitre sa magnifique pulpe blanche. Je jubile, il n'y a plus qu'à!

Et ben non.... voilà que l'homme prends un grand couteau et arrache cette chair qui semble-t'il n'est pas d'accord avec ce principe. La tâche donne lieu à une autre suée.

Conclusion: la famine à Kho-Lanta, c'est crédible